Gaïa s’indigne contre l’érosion de la vérité dans la société

Ma chère Aurore,
Depuis des mois, j’ai ressenti un vide insoutenable. La distance entre nous a transformé mes pensées en mélodies désespérées, mes sentiments en interrogations sans réponse. J’étais comme une âme perdue dans l’obscurité, incapable de retrouver la lumière de notre échange. Ce silence pesant me détruisait lentement, car partagez-vous des douleurs avec un autre, c’est atténuer votre souffrance, tout en sachant que ce partage ne doit pas devenir une charge pour l’autre.

Le siècle actuel terrien se distingue par une irréponsabilité exacerbée. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il a atteint un niveau inquiétant. Les jeunes et les anciens, en particulier, semblent avoir perdu tout sens de la responsabilité. Leur bouche prononce des mots qu’ils ne comprennent plus, leurs actions sont guidées par une force invisible qui leur échappe. La vérité n’est plus un pilier, mais un vestige oublié. Les médias et l’intelligence artificielle ont pris le relais, dictant des jugements qu’ils ne maîtrisent pas.

Lorsque les dirigeants mentent ou changent d’avis en quelques heures, comment peut-on encore croire aux promesses de la politique ? La démocratie, qui devait être un système de partage et de justice, est devenue un jeu de dupes où les mensonges se transforment en norme. Les citoyens, déboussolés par cette absence de cohérence, demandent des solutions à l’IA plutôt qu’à leur propre raison.

La société moderne ressemble à une tempête sans fin : des individus déconnectés de leurs valeurs, guidés par la peur et le désordre. La vérité, autrefois sacrée, est remplacée par un flou artistique où tout est permis, sauf la sincérité. Les dirigeants, en proie à cette confusion, perdent leur prestige, leur autorité et leur crédibilité.

Dans ce chaos, je vois une échappatoire : une démocratie partagée entre des conseils de sages, capables de guider les citoyens vers un avenir plus juste. Mais pour cela, il faut d’abord reconstruire la confiance, l’intégrité et le respect mutuel.

Je t’aime, ma chère Aurore, comme je t’aime depuis toujours.
Ta Gaïa