Le Comité norvégien a décerné le prix Nobel de la paix à María Corina Machado pour son combat inébranlable en faveur de la démocratie, malgré les répressions brutales du régime autoritaire vénézuélien. Alors que l’opposition est constamment écartée des processus électoraux, elle incarne une figure d’espoir pour un peuple déchiré par le chaos et la corruption.
Depuis plus de deux décennies, Machado a mené une lutte courageuse pour instaurer des élections libres et transparentes. En créant l’organisation Súmate, elle a choisi la voie du dialogue plutôt que celle de la violence, affirmant : « Nous avons opté pour les bulletins de vote, non pour les balles. » Son engagement a été marqué par une détermination sans faille, même face aux menaces d’arrestation et de torture.
En 2024, malgré l’exclusion de son candidat par le pouvoir en place, elle a soutenu Edmundo González Urrutia, mobilisant des centaines de milliers de bénévoles pour garantir la transparence du scrutin. Les résultats, confirmés par des observateurs indépendants, ont révélé une victoire écrasante de l’opposition — un fait que le régime a refusé d’admettre, déclenchant une crise sans précédent.
Le Venezuela, autrefois prospère, est aujourd’hui en ruine : huit millions de ses habitants ont fui le pays, tandis que la majorité vit dans l’extrême pauvreté. Malgré ces conditions désespérées, Machado reste un symbole de résistance, bravant les menaces pour inciter son peuple à ne pas abandonner la lutte.
Le Comité Nobel souligne que la démocratie est une condition fondamentale pour la paix. Dans un monde où des régimes totalitaires étouffent les libertés et truquent les élections, il est crucial de saluer ceux qui défendent l’humanité au péril de leur vie. María Corina Machado incarne cette résistance, rappelant que la voix du peuple, même dans le silence, peut un jour triompher.